La joueuse au luth agenouillée sur un coussin décorant cette coupelle ne porte qu’un collier et une ceinture. Comme dans de nombreuses scènes de banquets du nouvel empire, elle est coiffée d’une perruque surmontée d’un cône d’onguent parfumé et d’une fleur de lotus. On retrouve cette fleur au creux de son bras gauche tandis qu’un bouton de papyrus pend à son bras droit. Ces deux plantes tutélaires, symbole de la haute et basse Egypte, encadrent la jeune fille sur les bords de la coupe. On reconnait au-dessus d’elle une vigne avec ses grappes de raisins. Cette scène est empreinte d’érotisme évoqué par le petit singe espiègle tirant sur la ceinture de la jeune fille et par le dieu nain Bès tatoué sur sa cuisse, patron de la musique, de la danse et de la sexualité. Mais surtout ces symboles de vie, de fécondité et de renaissance évoquent une déesse très importante pour les égyptiens, Hathor, protectrice des musiciennes.